Épisode #39 « L’homme qui rétrécit », un film dont vous sortirez grandis !

Des notes d'épisodes

Le duo Jean Dujardin et Jan Kounen se reforme, 17 ans après 99 francs, avec un film d'aventure ambitieux, mêlant survie et fantastique.
Un homme rétrécit inexplicablement, sa cave devient un labyrinthe géant, et une araignée s’y transforme en menace terrifiante…
Dans cet épisode, Marie Palot, Terry LTAM et Joe Hume reviennent sur ce récit haletant, porté par des effets spéciaux bluffants et une réflexion sur nos peurs contemporaines. Avec en exclusivité, Jean Dujardin et Jan Kounen au micro pour dévoiler les coulisses et les défis de ce projet hors norme.

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00:00:15: Il y a un truc qui va pas là.

00:00:16: T'as peut-être un peu maigri ?

00:00:19: Vous avez déjà eu des cas comme ça par le passé

00:00:20: ?

00:00:21: Non.

00:00:24: Il est très exactement sept heures

00:00:26: et six minutes.

00:00:26: Il

00:00:27: vous reste donc

00:00:27: huit heures, cinquante-quatre minutes pour méditer sur vos fautes.

00:00:32: Pas de questions

00:00:32: ?

00:00:36: C'est la fin du cinéma.

00:00:38: Je crois que le cinéma exista toujours.

00:00:39: Breakfast.

00:00:39: Je n'en ai pas dans le cinéma.

00:00:50: Breakfast.

00:00:51: Ciné.

00:00:52: Club.

00:00:57: Breakfast Ciné Club.

00:00:59: Bonjour le Breakfast Ciné Club et bienvenue dans ce nouvel épisode consacré à l'homme qui est rétrécis un film français fantastique, ambitieux et qui tient la promesse d'une belle réinterprétation.

00:01:12: Pour en parler, je serai accompagné de meilleurs.

00:01:14: Bonjour, Joe et Terry, comment ça va ?

00:01:16: Bonjour,

00:01:16: salut, c'est les meilleurs.

00:01:17: Bon matin, bon matin.

00:01:18: Comment ça va ?

00:01:19: Vous

00:01:19: êtes en forme, vous êtes prêts, on a beaucoup de choses à dire.

00:01:22: Comme un matin.

00:01:23: Et bien sachez que cet épisode va être particulièrement long, parce qu'on a avec nous, merci à eux d'avoir pris le temps de répondre à l'interview, Jean du Jardin et Yann Kunan, le réel, donc dans cet épisode, grande chance.

00:01:35: On est très contents, c'est de quoi ce bruit ?

00:01:36: C'était

00:01:37: le bruit de mon micro que

00:01:38: j'ai fait.

00:01:38: On va prendre

00:01:39: cette expérience.

00:01:40: Très grand manque

00:01:40: de professionnalisme, le mec a

00:01:42: son splash.

00:01:44: Désolé.

00:01:45: Ce film

00:01:49: on l'a découvert du coup non pas dans une projection presse mais lors de l'avant-première au grand Rex en plus en mode grand large et après un passage sympa de Yan Kunen donc le réalisateur je l'ai dit et Jean du Jardin entre autres on en est sorti en roussé déjà le film.

00:02:04: alors je vous propose de recommencer.

00:02:05: c'est parti pour le breakfast cine club.

00:02:14: Alors Joe du coup Qu'est-ce que t'as aimé du film

00:02:17: ?

00:02:17: Alors moi j'ai beaucoup aimé le film globalement mais je m'y attendais un peu parce que justement à la réalisation il y a Yann Kounen dont je savais qu'il allait très probablement connaissant le mec conservé l'esprit très spirituel et un peu décalé du film de cinquante-sept.

00:02:31: donc j'ai été hyper satisfait de retrouver un récit qui est vraiment réduit au strict minimum.

00:02:36: en fait beaucoup de moments très contemplatifs.

00:02:40: Et ça, j'aime beaucoup ça au cinéma, j'aime beaucoup ça dans le... Parfois, ça m'a un peu évoqué les jeux vidéo, tu sais, d'atmosphère où tu peux vraiment t'arrêter sur un panorama, et tout.

00:02:49: Il y avait un peu de ce truc là, ça

00:02:50: m'a... Tu me l'as dit pendant le film, tu m'as dit, oh, du limbo !

00:02:53: Ouais,

00:02:53: ouais, j'ai trouvé qu'il y avait vraiment un héritage vidéoludique qui se voyait à l'écran.

00:02:58: Il y a eu une économie de mots avec un personnage principal qui nous raconte son histoire en voix-off, en fait, la plupart du temps, comme si, je sais pas, comme si elle nous parvenait d'un... notre plan de la réalité, mais ça on va pas en dire plus, c'est infine.

00:03:13: qui est un voyage initiatique, celui du personnage principal, mais c'est directement adressé aux spectateurs.

00:03:19: souvent quand tu regardes un voyage initiatique, tu vois souvent un personnage jeune ou ado qui traverse des aventures et qui va sortir changer.

00:03:25: Mais là, en fait, moi en tout cas, qui suis un petit peu plus jeune que Jean du Jardin, mais je me suis senti directement attaqué.

00:03:33: Mais je me suis senti directement concerné par les problématiques du personnage, en fait, et donc entre le début et la fin, il nous transmet un message philosophique.

00:03:43: il nous parle de la compréhension du fait qu'on est juste des grains de sable, un peu effémer dans l'immensité de l'univers, et que plus vite on accepte ça, plus vite on peut s'élever et se détacher des considérations de taille de poids, de longévité, de l'impact de notre existence sur la marche du monde.

00:04:03: Donc quand on a assisté à l'avant-première du film dont tu parlais au Grand Rex, Yann Kunen s'est adressé directement au public en nous conseillant de ne pas forcément chercher un film avec une progression classique, une trame scénaristique claire et tout, mais plutôt de nous laisser porter par le récit tel qu'il a été conçu, c'est-à-dire un peu comme un trip.

00:04:21: Et sur moi, ça a complètement fonctionné.

00:04:24: J'avoue que ça a fonctionné pour moi aussi.

00:04:26: J'ai vraiment adoré, je vous l'ai dit, en sortant.

00:04:29: Pour rappel, l'homme qui rétréciste, c'est un roman de Maffesson sorti en « Fifty-six ».

00:04:33: Il a été adapté un an plus tard par Jack Arnold, donc en « Fifty-seven ».

00:04:37: Ça deviendra un film absolument culte.

00:04:39: Alors, avant de me lancer un peu plus loin dans une longue tirade, je vous propose de laisser la parole à Jean du Jardin et Yann Kunen.

00:04:45: Comment ce projet est né ?

00:04:47: On écoute.

00:04:49: J'ai balancé cette idée vraiment avec beaucoup d'insolence.

00:04:55: J'ai challengeé Alain Golmad en disant, et si tu trouvais les droits de l'homme qui a être essuyé, est-ce que tu crois que c'est complètement débile ce que je te raconte?

00:05:04: ou c'est possible ?

00:05:05: Dieu va voir.

00:05:07: Pourquoi pas, ça a duré un an et demi.

00:05:09: Il m'a dit, puis d'un coup il m'a appelé en me disant, on a les droits, on l'a.

00:05:11: Ah bon ?

00:05:12: Mais j'aurais pu ne pas le faire, j'aurais pu ne pas le vivre.

00:05:15: Et ça n'aurait pas été grave, mais c'est quand même mieux.

00:05:17: Donc d'un coup, c'est tout s'accélère, qu'est-ce qu'on fait ?

00:05:20: On l'adapte et on demande à la crise des lentes d'écrire et d'avancer et on avance ensemble.

00:05:25: Et on propose à Yann et Yann vient écrire et tout le monde se met en... Voilà, en action pour ce projet-là.

00:05:31: Mais c'est vrai que ça part d'un désir, d'un DVD à la FNAQ que je trouve une belle réédition.

00:05:37: Et je me dis que j'ai envie de vivre cette expérience-là.

00:05:40: J'ai envie de savoir comment on fabrique un film comme ça en twenty-five.

00:05:46: Alors moi je t'avoue que c'est un film qui m'a un peu dérouté.

00:05:48: au départ, on en a parlé... Bah

00:05:50: dès qu'on est sorti de la salle, tu regardais dans le vide comme ça... Ouais, je savais

00:05:55: plus vraiment où j'étais, j'avais besoin de le laisser un peu reposer dans ma tête un peu comme un plat.

00:05:59: J'avais besoin de le laisser reposer toute une journée avant de vraiment savoir ce que j'en avais pensé.

00:06:03: Parce que l'homme qui rétrécit, c'est pas un film qui vient de chercher, il te percute pas, il te rend pas dedans, c'est un film qui t'attend.

00:06:09: Et c'est exactement ce que tu disais, c'est ce que le réalisateur nous a dit au tout début de cette projection.

00:06:15: Donc accepter son rythme, sa lenteur apparente et comprendre en fait ce qu'il te raconte.

00:06:20: ce n'est pas une aventure extérieure mais c'est une aventure intérieure.

00:06:24: C'est là que j'ai compris la force de ce film finalement, c'est que plus Jean-Duc Jardin raptisse, plus on a l'impression que tout devient forcément gigantesque, mais y compris ce que lui ressent.

00:06:34: Et j'ai trouvé ça vraiment ultra puissant.

00:06:37: et finalement je pense que c'est pour ça aussi qu'il m'a fallu peut-être un peu de temps pour l'appréhender ce film.

00:06:45: Il vous est rien arrivé de particulier.

00:06:48: Un événement traumatique.

00:06:51: Un choc

00:06:51: émotionnel.

00:06:52: L'araignée, tu l'as.

00:06:56: Non, je vais pas la tuer, écoute.

00:06:58: C'est utile.

00:06:58: les araignées,

00:06:59: tu sais.

00:07:00: Ça mange les moustiques.

00:07:09: Alors, l'homme qui rétrécit, comme je le disais en préambule, c'est un roman de SF de Matheson, un roman qui s'inscrit dans un moment où l'Amérique des années cinquante est à la fois triomphante et terrifiée, triomphante parce qu'on arrive après la Seconde Guerre mondiale, mais obsédée aussi par la bombe atomique, la radioactivité, la guerre froide, la perte de repères moraux, finalement.

00:07:27: L'histoire, c'est celle d'un homme absolument banal, marié, voilà, enfant, classe moyenne, propriétaire d'une maison, d'une voiture, et qui vit du jour au lendemain une transformation absurde parce qu'on se lait pas vraiment dit, tout est dans le titre, mais ce monsieur, il rétrécit, sans raison vraiment logique, après un contact, en tout cas avec quelque chose d'étonnant, un nuage radioactif.

00:07:48: Et à partir de là, tout devient un cauchemar.

00:07:51: Et c'était déjà du Kafka dans les années cinquante, mais version pulp, la perte de sens, la solitude, mes grands publics, du quoi, il décode du fantastique, du cinéma de genre.

00:08:00: Madison, il écrivait souvent sur le glissement du réel, en fait, son héros, il n'est pas fou, c'est le monde autour de lui.

00:08:07: il devient fou, et c'est pas une simple histoire non plus de mutation.

00:08:10: On ne se contente pas de rétrécir, c'est un vrai récit métaphysique.

00:08:14: D'ailleurs, il y a une conclusion célèbre dans le roman qui dit « To God, there is no zero ».

00:08:18: Ça veut dire vraiment que même infinitésimale, l'humain ne disparaît jamais, donc il est infini.

00:08:23: Et il prend en fait la peur moderne, celle du nucléaire, de la solitude, de l'absurde, comme on s'est dit, et il en fait de la science-fiction intime.

00:08:30: Comme tu disais, Théry, c'est vraiment en intérieur.

00:08:33: Son obsession, ce n'est pas la fin du monde, c'est plutôt ce qui reste de nous.

00:08:37: quand tout rétrécit autour ou quand tout grandit.

00:08:40: Et ce qui est fascinant, c'est que depuis soixante dix ans, cette histoire, elle raconte... toujours la même chose.

00:08:46: Notre incapacité à accepter qu'on n'ait qu'un point minuscule dans un univers démesuré, c'est ce que tu usais, Joe, des grains de sable.

00:08:53: Mais à chaque époque, elle le fasse à sa façon.

00:08:54: Et celle de Yan Kunen, c'est une manière de dire, même si on disparaît un peu, tant qu'on garde, on existe encore.

00:09:00: Et son héros, je trouve qu'il apporte quelque chose de différent.

00:09:03: Sans spoiler, il y a une forme aussi d'acceptation.

00:09:06: Ça se passe dans le regard, il y a vraiment des séquences qui sont très marquantes.

00:09:10: Alors le roman et ses adaptations ont toujours refléter les angoisses de leur époque.

00:09:13: Comment Yann Kounen les a traduit en twenty-cinq, on écoute.

00:09:18: Ce qui est beau dans l'histoire de Matthewson, mais ce qu'on peut bien faire au cinéma, c'est cette idée avec une métaphore de parler de notre perte de prise sur le monde.

00:09:27: Un monde qu'on construit, la cave, il a construit dans plus de personnages.

00:09:29: Il a fabriqué cette cave.

00:09:31: Il a trouvé une ruine, il a fabriqué.

00:09:33: Et c'est dans cette cave qu'il va se retrouver face à ses propres pièges et face à perdre le contrôle.

00:09:37: Et ça, ça, je trouve que ça ressemble à notre rapport à un monde qu'on a construit qu'on maîtrise par rapport à la nature.

00:09:43: Et puis, d'un coup, là-dedans, on s'enferme nous-mêmes et on perd le contrôle avec eux.

00:09:47: aujourd'hui de notre propre monde.

00:09:50: Donc voilà, donc ça, il y a cette dimension symbolique qui existe dans le film.

00:09:56: Et donc, par essence, en faisant ça, on parle aussi de notre rapport à la nature, à l'écosystème non refait parti, à celui qu'on construit.

00:10:05: Oui, alors moi je suis complètement ragnophobe.

00:10:10: Mais je suis également fasciné.

00:10:13: On était plusieurs à être pas bien.

00:10:15: Il

00:10:15: y avait vraiment beaucoup de personnes qui nous accompagnaient ou d'autres personnes dans la salle qui étaient vraiment pas bien.

00:10:22: Alors à la fois je suis ragnophobe, en même temps je suis complètement fasciné par les araignées.

00:10:26: C'était un petit peu comme les dents de la mer quand j'étais petit, c'est-à-dire les requins.

00:10:29: Ça me terrifie et en même temps c'est mon animal préféré, j'ai des bouquins dessus et tout.

00:10:32: Donc ça c'est un peu la même chose.

00:10:34: à la fois terrifiés et captivés.

00:10:37: par cette bête, qui est quand même un marqueur très fort du film.

00:10:41: Comme le dit Yann Cullen, c'est l'antagoniste principal qui symbolise un petit peu une peur d'enfant, qu'un adulte peut balayer de la main.

00:10:48: D'ailleurs, Jean Dujardin le fait au tout début du film, c'est en les araignées, ça va, ça sert, ça mange les moustiques.

00:10:52: Et on le

00:10:52: sait qu'elle

00:10:54: va revenir.

00:10:55: Et tu sens le fort shadowing de ce qu'il va se passer par la suite.

00:10:59: Et c'est

00:11:01: vrai que petit à petit, ça va se révéler l'obstacle à affronter, en tout cas pour le personnage, pour se transcender.

00:11:07: Et c'est très fort, je trouve, de prendre justement cette peur-enfantine de l'araignée, d'en faire une espèce de gardienne souterraine comme ça.

00:11:14: Et puis elle est tellement réaliste, c'est-à-dire que les équipes des effets spéciaux de chez MacGuff ont fait un travail de dingue, parce qu'effectivement, c'est un truc totalement différent des araignées géantes qu'on peut voir dans Harry Potter, dans le Seigneur des anneaux, qui sont toujours très stylisés, qui sont très inspirés de la bande dessinée.

00:11:33: Là, on a vraiment un

00:11:34: truc.

00:11:36: c'est une arénée.

00:11:37: Elle

00:11:38: est très naturaliste et c'est bien de faire de l'épouvante naturaliste comme ça avec quelque chose qui nous ramène complètement à notre quotidien.

00:11:49: presque pendant le film, t'avais Marie qui... Alors il faut le savoir, vous qui écoutez l'émission, Marie elle parle pendant les films.

00:11:54: Elle nous fait des remarques, elle dit des trucs et tout, elle te dit non mais ça va jamais, c'est comme ça.

00:12:00: Mais c'est une expérience d'expérience

00:12:01: sensorielle.

00:12:02: Du coup, pendant

00:12:03: l'araignée, elle était très locace et elle disait mais, la première en confrontation avec l'araignée, elle me disait mais qu'est-ce que c'est que cette scène où vraiment il est agressé par l'araignée, comment ça s'est passé, comment il a fait ?

00:12:15: J'ai vraiment envie de savoir comment ça s'est

00:12:17: passé.

00:12:17: Et t'avais été en train de mourir.

00:12:18: Je suis en train de crever sur mon siège, vraiment.

00:12:22: Mais quitte à savoir comment ça s'est passé, autant demander aux premières personnes concernées à savoir le réalisateur Jean Dujardin.

00:12:27: Jean Dujardin, il nous parle un petit peu de sa confrontation avec l'araignée.

00:12:33: Même encore, je l'ai vu plusieurs fois, il y a un plan qui me saisit quand elle est sur moi, quand je me suis dit centimètre.

00:12:40: Parce qu'ils ont été très malins de faire une araignée qui n'est pas une araignée de film, qui n'est pas la migale de film.

00:12:45: C'est une migale, c'est une araignée de salle de bain, c'est une araignée qu'on connaît.

00:12:49: C'est une araignée qu'on a vue plus jeune.

00:12:51: On n'a pas souhaité continuer la relation avec cette araignée.

00:12:55: On a voulu arrêter très vite les choses.

00:12:58: Elle est... Non mais c'est malin de l'avoir fait comme ça.

00:13:00: Et très tôt, Yann l'a dit d'ailleurs.

00:13:01: Il faut qu'on aille sur une araignée... Il ne faut pas qu'on aille sur les araignées des années cinquante.

00:13:06: On n'allongera pas tout le temps dans la référence même s'il y a des parfums vintage et tant mieux.

00:13:10: Mais...

00:13:12: Mais il y a vraiment un chemin dans l'araignée et l'araignée, c'est vraiment un antagoniste en fait.

00:13:16: Et c'était toi-même qui t'avais dit, à un moment donné, on était en train de faire le cinéma, tu dis, il faudrait deux confrontations.

00:13:22: J'essaisis cette idée de gens et c'est pour ça que c'est comme ça, enfin faut pas trop spoiler.

00:13:28: Non.

00:13:28: Voilà, par contre.

00:13:29: Mais oui, il y a une vraie courbe, c'est l'antagoniste du film, elle révèle, c'est nos peurs en fait.

00:13:33: C'est comment ?

00:13:34: on relationne à nos peurs.

00:13:36: Voilà, il faut dominer nos peurs, mais comment ?

00:13:38: Il faut essayer de traverser par et tout.

00:13:40: Moi, ce que j'aime dans ça, c'est qu'il y a une histoire avec l'araignée dès le début du film, et une histoire à la fin.

00:13:45: Et c'est l'antagoniste, mais voilà, on a une construction.

00:13:50: Mais donc, cette fameuse araignée dont on parle, et que nous, on a bien

00:13:52: vu

00:13:53: et senti dans la salle, lui, il n'a pas du tout vu jusqu'au montage final, en fait.

00:13:56: Il nous en parle.

00:13:59: Qu'est-ce que je peux dire sur cette araignée que je n'ai jamais vu, en fait ?

00:14:02: J'imaginais parfois que c'était un gros ours quand j'étais, je sais pas, je suis pris face à un gros ours dans les veaux, j'ai comment je le ferai pour m'en sortir.

00:14:09: Donc on me dit, faut pas courir, donc faut peut-être essayer de lui faire peur.

00:14:12: Bon, c'est tout ce que j'ai, il n'y a pas grand-chose, j'ai un bout d'aiguille comme épée.

00:14:17: Je me débat, quoi.

00:14:19: Moi, je suis parachnophobe, ça ne va pas poser un problème, mais... Non, il a fallu hurler, crier, souffler.

00:14:26: Il a fallu s'autoriser et autoriser son corps à... à vivre tous ces cauchemars.

00:14:33: Mais moi ça, j'ai adoré.

00:14:33: Mais une fois de plus, c'est un peu ce qu'on propose.

00:14:36: Et ensuite, le metteur en scène dispose.

00:14:38: Il me dit, là, j'y ai cru, là, j'y crois pas.

00:14:41: Là, j'y crois plus.

00:14:42: Là, j'ai essayé de donner le max et de trouver des variations selon ma taille, puisque je passe de dix centimètres à zéro, quatre, évidemment.

00:14:49: Mais il y a un moment où on se résigne, je suppose, d'ailleurs, effectivement.

00:14:52: Il y a des moments où ça ne sert plus à rien de lutter.

00:14:56: Là, c'est peut-être mettre un choix même plus européen, c'est de se dire, voilà, il faut... Faut courber face à la nature, tu vois ?

00:15:02: T'as compris maintenant ?

00:15:03: T'as compris que t'étais une petite chose ?

00:15:05: Parce que c'est ça, en fait, cette scène de fin rejoint complètement la scène du début.

00:15:10: On pense qu'on est important alors qu'en fait, on est vraiment une poussilla sur un caillou.

00:15:16: Le chemin philosophique, il est là, en fait,

00:15:17: quoi.

00:15:19: Voilà Jean du Jardin qui parle de l'araignée, Jean du Jardin qui est l'un des autres points forts du film des trucs qui m'ont beaucoup séduit vraiment dans l'homme qui est rétrécis.

00:15:29: Et là je trouve que c'est une de ses partitions d'acteurs que je préfère dans toute sa filmographie.

00:15:33: en fait parce que d'une certaine manière, même si c'est pas le même genre de film, moi j'ai retrouvé le Jean du Jardin de The Artist avec un jeu qui s'appuie vraiment sur sa présence et sur sa physicalité.

00:15:45: Plus il devient petit, plus il devient animal, on le voit.

00:15:49: à effrayer, on le voit, il a, à un moment, il sait plus comment passer le temps, et donc il arrive à ouvrir une bouteille de la cave à vin, tu vois, avec une aiguille.

00:15:59: Et évidemment, en une goutte, il est complètement ivre.

00:16:03: Et c'est marrant de le voir comme ça quand t'as suivi tout son parcours depuis le début du film, où il est vraiment hipertaiseux, il parle pas et tout, tu le vois émerveiller, tu le vois désespérer, tu le vois résigner, tu le vois apaiser, tu le vois transcender.

00:16:14: Je pense que ça n'a pas été un rôle facile, parce que du jardin, c'est quand même un acteur de dialogue.

00:16:18: un acteur de rythme qu'on voit pas que dans des comédies, mais beaucoup, et où il se repose beaucoup sur les interactions avec les acteurs et les actrices qui sont face à lui.

00:16:29: Et là, tout repose vraiment sur ses épaules, et on traverse tous ses états à ses côtés, et sa justesse permet ça.

00:16:37: Donc bravo, Janot, en fait.

00:16:38: –

00:16:39: Mais justement, t'as raison, il a fallu quand même beaucoup de courage face à la solitude, comme Paul, le personnage qui l'interprète, et il nous en parle justement.

00:16:48: Et du courage.

00:16:49: Donc il faut avoir du courage.

00:16:50: Donc c'est ça, c'est la dignité dans la perte, toujours essayer de garder, même quand on devient plus grand chose, parce qu'il doit subir plusieurs choses quand même, à ce retracissement, ce danger-là, et puis l'abandon.

00:17:01: L'abandon c'est terrible aussi.

00:17:03: Vivre avec cette solitude, accepter d'en être plus rien.

00:17:08: Et à quel moment on n'est plus rien ?

00:17:11: Alors moi ce que j'ai trouvé fascinant c'est que à la fois c'est un film d'aventure c'est un survival on doit le sur c'est un film existentiel également.

00:17:20: mais je trouve qu'il y a un aspect technique que j'ai trouvé absolument magnifique.

00:17:27: C'est marrant parce que quand on imagine ce film, on se dit « OK alors, comment ça va se passer ?

00:17:31: ».

00:17:31: On imagine du fond bleu, on sait que ça va être forcément techniquement éprouvant pour les équipes, mais je trouve qu'ils ont fait un super boulot.

00:17:40: Et je pense que ça devait être aussi un challenge, un bordel, finalement, pour citer Inconnen.

00:17:45: Et j'aimerais bien savoir un petit peu ce que lui, il a un petit peu pensé de ce film de c'est-ce que c'est.

00:17:52: Comment il l'adapte un petit peu fait ça ?

00:17:55: Pour tourner ça, c'est un vrai bordel.

00:17:57: Je me suis dit que quand j'ai revu le film d'Arnauch, je suis un grand admirateur de ce film, mais je n'avais pas revu.

00:18:03: Mais pour moi, il m'avait marqué, c'était un cinéma untouchable.

00:18:06: Et donc, je suis allé regarder... Et je me suis dit, ce qui est génial, c'est qu'en fait, pour l'époque, ils ont fait des prouesses techniques.

00:18:14: Et cet élan qui fait qu'on aime le film, et qu'on se dit à chaque fois que t'as vu, en un cinquante-sept, ce qui faisait quand même, c'était génial.

00:18:19: Je me suis dit, mais nous, on doit avoir la même énergie à l'intérieur, donc on doit prendre des risques.

00:18:23: Si ça en vaut le coup, pas juste pour prendre des risques comme des imbéciles.

00:18:26: Mais il y a une solution qui est très risquée, mais qui est très belle, c'est de le filmer sans trois D. pour qu'on ait plus côté organique d'être avec lui, parce que c'est un film sensoriel.

00:18:37: Et là, on retrouve cette espèce de, je pense, un objet filmique qui va être regardé dans dix ans où maintenant, ce sera unique, parce qu'on fera tout avec de l'intelligence artificielle.

00:18:49: Et là, on l'a fait vraiment avec du savoir-faire, de l'artisanat, de la technologie.

00:18:55: Et justement, niveau twenty-vingt-cinq, techniquement, comment ça s'est passé ?

00:19:00: Je pense qu'il peut aussi nous le dire.

00:19:02: Le principe, c'est de filmer.

00:19:05: tout ce qui touche, c'est filmer.

00:19:07: On lui fabrique des fois des décors, une maison de poupée, elle est fabriquable, donc on le fait entièrement.

00:19:14: Mais après, on fabrique des bouts.

00:19:15: Tout ce qui touche, c'est filmer.

00:19:17: On lui fabrique des fois des décors, une maison de poupée, elle est fabriquable, donc on le fait entièrement.

00:19:24: Mais après, on fabrique des bouts.

00:19:25: Et le reste... On a une cartographie précise qu'on voit dans le retour vidéo avec une spatialisation.

00:19:32: On voit, lui, il joue face au vide, mais on voit dans le retour où il est censé à peu près être.

00:19:39: Et après, on va prendre le mouvement qui a été enregistré de la caméra par des détecteurs précis.

00:19:44: Et ce mouvement, on va venir l'injecter dans un motion control, c'est-à-dire en robot, c'est comme les robots d'industriels qui repeignent les voitures, mais qui est complètement piloté hyper précis, qui va reproduire ce mouvement à une toute petite échelle.

00:19:55: C'était là, donc il va venir reproduire ce petit panneau.

00:19:58: Juste là, comme ça.

00:20:01: Et là, il y a des lois optiques, il y a des lois de composition, et donc on rentre dans un espèce de vortex.

00:20:07: Pour le rendre crédible, c'est quand même très compliqué, il ne faut pas se goûrer.

00:20:10: Dans les films, c'est fait, ce genre de choses dans les films américains, mais il faut qu'il y ait quatre plans dans un film.

00:20:15: Comme ça.

00:20:16: Nous, on en a fait quatre cents, et donc c'était un risque énorme.

00:20:19: Mais du coup, ça fait un objet un peu unique de cette technologie utilisée à cette échelle.

00:20:24: J'aime aussi parler de l'écriture, parce qu'il y a de la technique, mais c'est aussi un film qui est assez multiple.

00:20:30: Comme tu le disais, on voit Jean du Jardin se marrer, etc.

00:20:33: Donc il y a du comique, il y a de l'action, il y a de l'horreur, parce que oui, franchement il y a des séquences qui étaient absolument terrifiantes.

00:20:38: Et d'ailleurs, ce qui est drôle, c'est que c'est même pas forcément quand il affronte l'araignée qu'on a le plus peur, mais c'est avant.

00:20:44: C'est l'anticipation.

00:20:45: C'est l'anticipation.

00:20:46: C'est

00:20:47: l'araignée et dans le coin.

00:20:48: Tu sais, c'est comme quand tu joues à Resident Evil et que t'arrives au moment des araignées, les vrais savent.

00:20:54: Tu ne les vois pas au début, tu entends juste du coup du

00:20:56: coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup

00:20:57: du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup

00:20:59: du coup du coup du coup du coup du

00:21:00: coup du coup du coup du

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00:21:04: coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup

00:21:07: du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup du coup

00:21:21: du coup du coup

00:21:22: du coup du coup du coup du coup dans la tête d'un homme qui se réduit, qui perd prise, qui a peur de disparaître, on découvre qu'en touchant le fond, on peut être plus grand qu'il ne l'était.

00:21:35: J'ai l'impression qu'à la fin il devient plus courageux, il devient plus grand, même s'il est tout petit.

00:21:40: Mais il se découvre quelque chose et tu peux imaginer avec cette fin, je ne vais pas spoiler, mais tu peux imaginer qu'il va partir, il va faire quelque chose pour se redécouvrir une nouvelle personnalité, sachant que... concrètement, il n'est pas sorti de l'auberge.

00:21:54: Mais voilà, j'ai trouvé qu'il était aussi plus touchant finalement.

00:21:58: Non, c'est vrai, il y a un côté, il traversait la vie de manière assez automatique, et du jour en lendemain de voir survivre, le rapport s'inverse.

00:22:08: On dirait que là il doit survivre, certes il doit survivre techniquement, mais il s'est mis aussi à vivre.

00:22:14: Exactement.

00:22:16: Au début, quand j'ai vu le film, je me suis dit que c'est un truc de résignation qui ne me parle pas complètement.

00:22:21: En fait, je pense que plus que résignation, c'est vraiment l'acceptation et la transcendance qui sont au cœur de ce récit.

00:22:27: Et je trouve que c'est assez porteur d'espoir, en fait.

00:22:33: Je ne sais pas si l'espoir est le bon mot, mais en tout cas, ça t'invite à vraiment une réflexion sur la condition humaine parce qu'il le refuse et sur ce que tu penses être acquis dans ta perception de la vie.

00:22:43: nature, ta perception de l'environnement et tout, je trouve que c'est hyper intéressant.

00:22:46: C'est ce qu'on

00:22:46: voit au début, il refuse sa condition, il ne l'accepte pas, je suis là, je suis toujours là.

00:22:51: Et au fur et à mesure, en fait, il va accepter ce qui est en train de lui arriver, il ne va pas se laisser faire, il ne va pas se laisser abattre.

00:22:58: Et c'est dans ce sens-là où je trouve qu'il se découvre quelque chose, il est bluffant, on en a parlé, il est vraiment bluffant ce champ du jardin, et performance physique, et d'ailleurs niveau physique.

00:23:09: Ouais, ça y va.

00:23:10: Eh, quand même !

00:23:12: J'ai tourné la tête plus d'une fois et je dis

00:23:14: genre « Eh !

00:23:14: ».

00:23:14: Ok,

00:23:14: d'accord !

00:23:15: Ok, solide, solide.

00:23:16: Mais du

00:23:16: coup, on a quand même traversé ce film en se disant plein de fois entre nous, parce que je ne suis pas la seule à parler en séance.

00:23:22: Alors, pas à moi !

00:23:24: On a vu quand même plusieurs rêves.

00:23:27: On a vu plusieurs inspirations, on s'est dit « seul au monde

00:23:30: ».

00:23:31: On a pensé au Studio Ghibli.

00:23:32: Au Studio

00:23:32: Ghibli, il y a eu

00:23:33: une scène extrêmement poétique.

00:23:34: Il y a plusieurs moments où j'ai pensé, mais il y a une scène extrêmement poétique autour d'un aquarium.

00:23:38: On n'a pas la dévoilée complètement.

00:23:40: Ou vraiment, l'ombre de Miyazaki plane un peu.

00:23:44: Complètement.

00:23:44: Et du coup, je me suis dit, est-ce qu'on va finalement pas poser la question à Yann Kunen sur les inspirations ?

00:23:50: Alors, il nous raconte son cheminement quand il a accepté ce projet à part de Hitchcock à la planète.

00:23:59: Alors là l'inspiration c'est bien simple, c'est bien sûr le film, mais moi la proposition quand elle est arrivée vers moi elle était plus est-ce que tu veux réadapter l'homme qui est rétrécis.

00:24:07: Moi c'est comme ça que je l'ai vécu parce que c'est comme un roman culte de la science fiction.

00:24:11: Et donc réadapter le roman, aller prendre des choses dans le roman, ça c'est l'inspiration c'est de relire le roman, de prendre des choses.

00:24:18: Alors ils avaient déjà remis à écrire des choses comme la petite fille qui est quand même vraiment importante, donc reprendre ces éléments du roman.

00:24:25: Parce que par exemple elle avait une structure narrative complètement différente du roman.

00:24:28: Le roman était déconstruit tandis que Matheson qui avait aussi écrit le scénario du film, il a fait une structure linéaire qui suivait le personnage, donc ça permettait de l'immersion et tout.

00:24:37: Et après les inspirations, bah en fait moi je ne sais pas de l'inspiration pour faire le film, le film déjà dans son ADN, il est là, mais vers quel type de cinéma, à quel type de cinéma, On va se référer?

00:24:47: à quel plaisir de cinéphile.

00:24:49: Donc La Plaine des Sanges, ça a été un des films que j'ai revus parce que c'est quoi, c'est un peu la même histoire.

00:24:53: C'est un homme perdu qui arrive dans un nouvel endroit, en fait.

00:24:58: Donc il y avait ces films-là.

00:25:01: J'ai aussi revu des films d'Hitchcock parce que juste comment ce truc se glisse à l'intérieur.

00:25:07: Et j'ai revu Castaway aussi parce que ça, ça a été une preuve de concept.

00:25:11: C'est-à-dire comment vous restez avec un personnage seul.

00:25:13: Et ça, ça a été... On va dire des inspirations, après c'est l'histoire elle-même qui devient une inspiration.

00:25:19: Je voulais moi un côté vintage du film, je voulais qu'il y ait un côté fémin, en fait, aussi dans ce monde un peu du numérique, où l'évidence c'était de faire les décors en trois days, on employe une autre méthode de manière à ce qu'on ait la matière, le sentiment, les choses, et que je voulais que ce soit dans mon inspiration aussi un voyage sensoriel, en fait.

00:25:37: Le fait qu'il n'y ait pas de dialogue, on en a enlevé dans l'arrêt d'aptation avec Chris.

00:25:41: pour que les gens, l'espinateur, soient accrochés à cette émotion.

00:25:47: En fait, on a tous des problèmes.

00:25:48: Le problème de l'homme qui est atrécié, on les rencontre, en fait.

00:25:52: On est sans arrêt en train de devoir s'adapter.

00:25:55: Et alors on ne les vit pas peut-être de manière aussi intense, mais c'est le rôle du cinéma de nous faire rencontrer l'héroïsme, la mort.

00:26:02: Ces choses dans le cinéma sont des choses qui, le cinéma nous prépare à ça.

00:26:06: Et donc là, je vous ai aimé aussi cette dimension initiatique.

00:26:10: Voilà.

00:26:12: Et j'ai quand même cette petite question que j'aime vous poser à chaque fois et d'ailleurs je vous avais posé la question juste à la sortie de la séance.

00:26:21: Finalement on va le voir.

00:26:22: avec qui ce film ?

00:26:24: Tu

00:26:25: emmènes qui, s'il va en famille, s'il va en date, s'il va avec des potes ?

00:26:29: Qu'est-ce que selon vous ?

00:26:30: Qu'est-ce

00:26:30: qu'on fait ?

00:26:31: bah justement j'y vais avec une bande de potes même peut-être pas avec une bande de potes.

00:26:35: j'y vais avec un ami tu sais genre ce potes avec qui on fait un petit peu on se pose on refait le monde et tout.

00:26:39: bah c'est exactement ce que t'as envie de faire.

00:26:41: une fois que t'as vu ce film tu vas te poser tu vas aller boire un verre manger un morceau et tu vas refaire ce film une fois que tu l'as.

00:26:47: que c'est bon c'est fait vous rentrez chez vous vous allez dormir.

00:26:49: comme je t'ai dit faut le laisser mijoter un petit peu ce film et après on en reparle.

00:26:53: le lendemain on s'appelle

00:26:54: Bah moi en ce moment je suis vraiment dans la psychologie, la thérapie et tout ça.

00:26:58: Donc j'aurais tendance à dire aller voir ce film avec vous.

00:27:02: Parce que c'est quand même un film qui propose certes du merveilleux, de l'aventure, mais au centre, il y a un questionnement très actuel qui tient le truc.

00:27:12: Les sujets du film, j'ai trouvé que moi c'était la santé mentale, la peur de l'abandon, la solitude.

00:27:16: C'est un film qui me rappelle certains films européens des années soixante-dix et quatre-vingt qui est merveillé d'une manière très différente des blockbusters.

00:27:24: américain de l'époque et qu'il essaie de la poésie prendre le dessus.

00:27:27: Et je trouve qu'il y a quelque chose de ça dans l'homme qui rétrécit.

00:27:29: C'est vraiment un film qui m'a accroché.

00:27:31: Donc allez-le voir comme disait Yann Kunen à la projection en vous laissant porter par la voix off de Jean du Jardin qui vous guide.

00:27:39: Et si vous voulez s'échapper, si le film parvient à vous embarquer, vous allez vivre un moment unique.

00:27:43: Mais que moi j'ai vécu un peu comme une sorte de bulle.

00:27:48: qui m'a permis de pousser un peu plus loin certaines réflexions que j'ai, moi, dans ma vie.

00:27:54: Et voilà, donc je vous conseillerai... C'est bien d'aller voir des films à plein, mais allez le voir avec vous.

00:28:23: Eh ben on espère qu'on vous a donné envie !

00:28:26: Partager cet épisode sur les réseaux sociaux, parce que c'est pas tous les jours quand même qu'on a Jean du Jardin et Yann Kunen dans les oreilles, ni le bruit de chaise ou du micro de Joe.

00:28:35: Je ne sais pas.

00:28:36: Je fais pas de bruit pendant les séances, mais je fais beaucoup de bouquins pendant le fécal.

00:28:40: Non

00:28:40: mais c'était vrai que c'était un épisode très long, on avait beaucoup de choses à dire.

00:28:44: Ouais mais je trouve que le film n'est pas très long.

00:28:47: Il est

00:28:47: pas très long,

00:28:48: c'est hyper accessible.

00:28:50: Ça fait partie des choses qu'il faut savoir, vous ne partez pas pour deux heures cinquante de films.

00:28:53: Non.

00:28:55: C'est agréable, ça passe tout seul.

00:28:57: Ça passe tout seul et c'est un film qui tient toutes ses promesses, qui fait vraiment la part belle aussi à tout ce qu'on est capable de faire en France dans le cinéma français.

00:29:05: Exactement.

00:29:06: Il y a un savoir-faire.

00:29:07: Il y a un savoir-faire et on n'a pas à pas lire, finalement, côté de Hollywood.

00:29:10: Donc je vous propose vraiment d'aller au cinéma et je vous dis à très vite dans un épisode du Breakfast in the Club.

00:29:15: Qu'il

00:29:16: ne va pas plaire atterrir.

00:29:18: Encore des trucs qui font peur

00:29:20: et tout.

00:29:20: Mais c'est pas sympa, les gars.

00:29:21: Oh la la !

00:29:22: L'arrêt

00:29:24: Nice c'était

00:29:24: rien !

00:29:24: C'est vraiment cool.

00:29:25: mais en plus c'est... Tu vas avoir peur d'un téléphone mon gars !

00:29:28: C'est trop... Non mais je suis terrorisé, j'ai vraiment, j'ai très très peur de cet épisode, j'ai peur même pas juste des films, surtout de l'épisode quoi?

00:29:34: !

00:29:35: Eh ben on se dit à très vite pour ce nouvel épisode, bye

00:30:04: bye !

00:30:05: Ciao

00:30:08: ciao !

00:30:14: Il vous est rien arrivé de particulier.

00:30:17: Un événement traumatique.

00:30:20: Un choc

00:30:20: émotionnel.

00:30:21: L'araignée, tu l'as.

00:30:25: Non, je vais pas la tuer, écoute.

00:30:27: C'est utile.

00:30:27: les araignées,

00:30:28: tu sais.

00:30:29: Ça mange les moustiques.

00:30:39: C'est pas possible.

00:30:42: Il y a un truc qui va pas, là.

00:30:43: T'as peut-être un peu maigri ?

00:30:45: Vous avez déjà eu des cas comme ça par le passé ?

00:30:51: Non.

00:30:51: Tu te sens comment ?

00:30:53: Tout va bien, Cheikh.

00:30:54: Tout va bien.

00:30:58: Tout va bien.

00:31:13: Vi est pas sagère.

00:31:17: C'est ce que nous sommes.

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